Spiritualité
Petit message pour mes enfants…
Mes anges, mes amours, mes enfants, il y a un poème que j’ai toujours trouvé important et qui m’aide encore lorsque la vie, merveilleuse, peut paraître difficile. Mais il n’est rien qui soit insurmontable.
Alors voilà, c’est un poème écrit par Rudyard Kipling… Vous le connaissez grâce à son œuvre ; c’est lui qui a écrit “le livre de la jungle” et c’était un ami, un grand ami même de Baden-Powell…
Le poème s’appelle “si…”. C’est pas un titre qui casse des briques, mais tout son contenu est important. Il résume à lui tout seul ce que je souhaiterais que vous pensiez… et que je pense aussi.
Je n’aime pas Lavilliers… Ce n’est pas mon style… sauf que là, ce qu’il a fait est génial.
Alors mes enfants, cette chanson là elle est pour vous…
De votre papa qui vous aime.
Quelques réflexions sur le chapitre 1 de “De la Liberté et des facultés des êtres spirituels et de leur émancipation”.
Voici un petit texte explicatif du premier chapitre de “De la Liberté et des facultés des Êtres Sprituels et de leur émancipation”. Le texte original est consultable en ligne sur le site de la BNF. Il permet de rappeler quelques fondements de l’ésotérisme Chrétien de Martinez de Pasquali, également de ceux qui en ont découlé à savoir celui de Jean Baptiste Willermoz et évidemment celui de Louis Claude de Saint Martin. L’accent est mis sur les différences qu’il y a entre les êtres émanés de Dieu et ceux qui sont émancipés. Les cherchants dits “rectifiés” pourront y puiser quelques éléments de réflexion.
Émanation : Existence spirituelle, individuelle et hors du centre Divin. L’Émanation confère 3 qualités que sont la pensée, la volonté et l’action.
La liberté des êtres émanés – ce que sont tous les êtres spirituels – s’exprime de dans l’observation des préceptes, lois et commandements que Dieu donne à ces êtres, ce que Willermoz appelle la pratique du Culte pur de leur amour. Ainsi, les lois et commandements divins n’ont pour autre voie d’expression que celle du cœur, l’Amour. Ceux qui s’en écartent sont voués à la damnation et surtout, au malheur. Néanmoins cette Liberté qui est confiée aux êtres spirituels constitue leur faiblesse car ils peuvent en abuser. Et cette faiblesse témoigne du fait que les êtres spirituels émanés sont dépendants du créateur, qu’ils lui sont donc inférieurs.
La question que nous pouvons légitimement nous poser est celle du paradoxe entre amour et dépendance, également entre malheur et liberté. L’Amour ne rend ‘il pas libre ? La Liberté ne rend-elle pas heureux ? Tout ceci n’irait il pas à l’encontre de nos pensées vulgaires ? Jean Baptiste Willermoz nous répond que Dieu a borné la liberté des êtres émanés afin de leur procurer un bonheur éternel, qu’ils puissent ainsi vivre dans sa loi car Dieu est le seul être qui existe et qui soit bon de par lui-même. Ainsi, par l’observance de ces lois les êtres émanés sont bons.
Comment alors concevoir la Bonté de Dieu. En lisant le texte nous nous rendons compte que parce que Dieu est bon il a accordé la Liberté aux êtres émanés pour qu’ils en fassent bons usage. Il leur a donc, de fait, accordé la pensée, la volonté et l’action individuelle ce qui sous-entend l’usage libre de leurs facultés intellectuelles. C’est, en quelque sorte, le Libre Examen et la Confiance, que Dieu confie à ses êtres émanés. Ces êtres spirituels pensants ne sont donc pas des marionnettes du Créateur, ce que Willermoz appelle des automates.
En confiant aux êtres émanés le Libre Arbitre, Dieu leur donne également les outils de leur chute, tel ce qui s’est passé pour l’Archange Lucifer, mû par l’orgueil que cette liberté lui avait suggéré. C’est ainsi que Willermoz nous invite à distinguer 2 principes que sont l’émanation et l’émancipation.
L’émanation est selon lui l’acte d’Amour que Dieu fait pour donner aux êtres spirituels une existence distincte et et éternelle. Ils sont dotés de la pensée, de la volonté et de l’action mais cependant, cette émanation s’exprime dans les lois et commandements de Dieu.
L’émancipation est ce qui arrive aux êtres émanés qui ne suivent plus les commandements de Dieu. Ils sont dotés de la pensée de la volonté et de l’action mais doivent opérer un sacrifice pour regagner leur enchaînement au créateur.
Nous en déduisons avant que Willermoz ne l’écrive que les anges rebelles sont des êtres spirituels émanés qui se sont émancipés puisqu’ils rejettent la loi même de leur leur existence, à savoir celle de Dieu qui est Amour.
Qu’arrive-t-il alors aux êtres émancipés ? Willermoz nous dit qu’ils sont perdus néanmoins, cette perdition est temporaire ; elle dépend de leurs actions, de leurs opérations. Soit ils persistent dans leurs actions et dans leur égarement à savoir s’affranchir de l’union avec le Créateur, auquel cas ils sont définitivement perdus, soit ils décident de sacrifier leur Liberté pour recouvrer le bonheur de l’Amour en Dieu. La sanctification, l’état de grâce s’opère dans l’Amour de Dieu.
L’homme est un être au moins émancipé qui doit recouvrer son statut d’être spirituel émané nous laisse à penser Jean Baptiste Willermoz. Cette doctrine n’est pas sans nous rappeler celle de Martines de Pasquali qui nous expliquait qu’Adam ayant voulu se faire l’égal du Créateur par ses opérations, fût déchu avec ses créatures et que sa postérité doit travailler à regagner son état glorieux et spirituel originel qu’il appelle la réintégration. Cette victoire sur lui même que l’homme doit opérer pour regagner son état originel, c’est ce que Martinez appelle la réconciliation et Willermoz le Sacrifice. Un sacrifice qui rappelle la souffrance et la persévérance d’un cherchant.
L’homme est ainsi un être émancipé qui, pour obtenir la réconciliation d’avec son créateur, doit lui offrir sans cesse le fond de son cœur. C’est bien ce que propose le Rite Ecossais Rectifié, nous montrant ainsi la chute au premier grade, l’être émancipé au second grade, le sacrifice et la réconciliation au 3e grade et enfin la réintégration avec son créateur au dernier grade symbolique, ce que Willermoz appelle encore la sanctification.
Il cite les paroles du souverain juge qui sont : « Venez les bénis du Père, venez prendre possession du Royaume Éternel qui vous a été préparé dès le commencement ». N’est-ce pas là la parfaite description du dernier tableau du Maître Ecossais de Saint André ?
Willermoz nous invite à marcher dans les pas du Christ, celui qui a librement offert et sacrifié sa volonté à Dieu.
Tel Jésus, les hommes qui savent où est leur destination, où est leur chemin sentent en eux l’incarnation du Verbe Divin. L’évangile de Jean nous le rappelle sans cesse ; la Lumière, le Verbe Divin brillait dans les ténèbres, dans l’homme, mais les ténèbres ne l’avaient point comprise.
Par la prise de conscience de l’existence du Verbe Divin en lui, l’Homme pourra trouver le chemin de la réconciliation avec son Créateur. Il pourra même, recouvrer sa destination primitive et la grande puissance dont il fut investi par Dieu à sa création.
En ce sens, hors de la Foi il n’est point de Salut.
Le blason, un art méconnu.
Savez que l’héraldique ou la science du blason est toujours d’actualité en France ? Certes, nos voitures ne sont plus arborées de nos blasons ou de nos armes, mais certains (dont moi) avons plaisir à les porter en chevalière ou sur un anneau réservé à cet effet.
Apanage de la noblesse ? Mais de quelle noblesse parlons nous ?… Les blasons servaient de signes de reconnaissances aux chevaliers sur les champs de batailles, afin de distinguer les alliés des opposants. Jusqu’au 13ième siècle, les chevaliers étaient composés d’hommes de toutes les couches sociales qui avaient montré leur valeur au combat. Le titre était personnel et il était envié des propriétaires, les nobles.
La noblesse qui possédait la terre décida un jour que le titre était héréditaire et pouvait être transmis par la naissance. Ainsi, le grade de Chevalier devint le premier titre de noblesse et les blasons furent transmis.
Aujourd’hui en France, n’importe qui peut posséder son propre blason. Il n’y a qu’une règle d’appartenance : être certain qu’il n’est pas déjà utilisé. Il est donc interdit de s’approprier un blason qui ne serait le sien ou qui n’appartiendrait pas à la famille qui le porte. Juridiquement, un blason équivaut à un nom. Au sien d’une même famille, au titre du fait que chaque individu peut avoir son propre blason, chaque membre peut y mettre un signe caractéristique, une brisure. Cela peut être changer une couleur (un émail ou un métal), changer une figure (un meuble) etc.
Les blasons sont conçus autour de règles qui sont inchangées depuis le moyen âge. Ces règles sont strictes sont rarement dérogées. Les exceptions à ces règles sont connues et explicitées. Elles peuvent être consultées sur les pages de l’excellent projet Wikipédia consacré aux blasons et que vous pouvez trouver ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:H%C3%A9raldique
Dans certaines corporations ou sociétés humaines, il est demandé que leurs membres possèdent un blason. Tout comme l’ancienne chevalerie, ils peuvent alors se reconnaître à leurs armes, ceci étant le symbole d’une tradition passée, transmise et jamais oubliée.
Connaissez vous Léon Saint-Jehan ?
Bon, soyons honnêtes, même si ce personnage est un incontournable du paysage maçonnique français, personne ne sait concrètement qui est l’éminence qui se cache derrière ce pseudo. Un amateur de pâtes peut être ? (Léon, reviens, j’ai les mêmes à la maison…).
En fait Léon St-Jehan est l’un de mes amis qui a mis plusieurs mois, pour ne pas dire années, à écrire un livre et nous savons tous combien il est difficile de se mettre devant une page blanche pour la remplir de caractères, de mots, de paragraphes et chapitres ordonnés afin de donner un sens à la rédaction.
Mon ami “Léon” a donc écrit un livre qui parle de politique, d’écologie, d’Ardèche et de franc-maçonnerie.
Afin que son livre soit publié, comme tout livre qui se respecte, il a lancé une souscription à laquelle j’ai déjà adhéré. Aussi, c’est sans son autorisation que je vous lance un appel, un appel solidaire, un appel fraternel pour que le travail réalisé puisse un jour trouver sa concrétisation sur nos tables de nuit.
Léon a besoin de notre aide et sa page de soutien est ici : https://www.kisskissbankbank.com/envoyer-un-1er-roman-aux-editeurs
Vous aurez raison de dire que Léon a une tête de tueur !… Je le préférai quand il avait les cheveux plus longs… Néanmoins, il a un grand coeur et un talent certain. Alors faites comme moi, soutenons la création, soutenons sa création !….
Vers de nouveaux livres
Laurent, quand est ce que tu nous écris un nouveau livre ? Cette question arrive souvent à mes oreilles. Pourtant, mon livre paru en 2004 sur le REAA s’est vendu correctement. Je crois que tous les stocks ont été épuisés. J’aime bien écrire des articles, faire un peu de recherche historique pour un Ordre que j’affectionne particulièrement.
J’ai néanmoins 2 projets en tête :
- Ecrire un livre qui serait dédié au RER et notamment sur sa progression initiatique d’un point de vue martinézien.
- Ecrire un livre qui n’a rien à voir avec l’initiatique, plutôt sur les risques psychosociaux et la spirale du harcèlement au travail.
En attendant, un de mes articles, préparé depuis plus d’un an, sortira dans les prochains “cahiers verts” autour de la problématique de la Chevalerie au 21e siècle…
De l’immuabilité de la transmission
Au cours de mes lectures et autres pérégrinations intellectuelles et spéculatives, je me suis souvent interrogé sur les modes de la transmission d’une connaissance, qu’elle soit encyclopédique, scolaire ou initiatique. En fait mon interrogation principale est la suivante : Ais je le droit de modifier la connaissance que j’ai reçue tant dans sa forme que dans son fond afin de pouvoir la transmettre ?
La connaissance, le savoir dans sa plus grande acceptation, constitue le dépôt de toutes les découvertes et réflexions que l’Homme a pu faire au cours de son évolution. Nous pouvons partir du postulat que le savoir absolu n’existe pas ou du moins si il existe, il est hors de la portée limitée de mes capacités d’Homme. Le champ exploratoire de l’Homme est illimité, qu’il s’agisse de mathématique, de science, de linguistique, de littérature, d’arts, de théologie, de religion ou de spiritualité, il n’existe réellement aucune limite sinon celles que l’Homme définit par ses propres capacités. Une tradition peut également être l’objet d’une transmission. Cette tradition est également liée à un dépôt culturel ainsi qu’à une somme de connaissances. Revenons à la transmission, élément central de notre réflexion.
Pour qu’il y ait transmission, il faut qu’il y ait un “maitre” et un “élève”. Elle se fait d’Homme à Homme et ma problématique concerne le maitre ainsi que sa capacité à modifier ce qui lui a été transmis.
Durant ma vie, il m’a été transmis différents types de connaissances en des modes de transmission parfois étonnants. A la lumière de nouvelles découvertes, il peut arriver que ce qui m’a été transmis devienne obsolète, ce qui pose la question de la permanence ou de la temporalité de la connaissance. J’ai ainsi découvert que les cours de Français en classe de cinquième enseignent désormais qu’il existe des “compléments d’objet secondaire” mais que, n’ayant pas reçu cette connaissance, je suis incapable d’expliquer ce que c’est ni d’en comprendre le sens à moins que je l’acquiers par moi même en l’étudiant. Il ne s’agira plus de la transmission d’un savoir sinon d’un apprentissage individuel.
Qu’en est il de la transmission théologique voire initiatique ?
La transmission initiatique se conçoit graduellement. Elle permet au postulant ou récipiendaire d’acquérir certaines connaissances par le biais de cérémonies rituelles plus ou moins marquées. Cependant, au cours des âges, j’ai observé que les cérémonies rituelles, lorsqu’elles existent, peuvent évoluer. Aussi, je me suis toujours demandé qui et en vertu de quoi peut modifier un rituel ?
Un de mes Maitres à penser, disparu dans le premier quart du 19e siècle, a ainsi créé un ensemble rituel initiatique harmonieux et complet pour que ceux qui suivent la progression initiatique puissent acquérir de façon méthodique et graduelle un enseignement qui était alors réservé à l’élite de son époque. La forme est telle qu’elle transmet des éléments de fond et réciproquement. Qu’est ce que le fond sans la forme ? Qu’est ce que la forme sans le fond ? A l’approche de l’hiver, qui connait encore la signification de la buche de Noël ? Qui sait pourquoi il faut décorer un arbre ? Ici la forme a été sauvegardée, mais le fond a été oublié par la multitude… Et pourtant, le Sol Invictus a encore de nombreuses années à vivre.
Il n’est, selon moi, pas possible de modifier un rituel à moins d’être son propre créateur. Ainsi, seul JBW peut modifier un rituel de JBW et aucune structure, quelle qu’elle soit, n’a autorité pour ce faire sauf à n’en avoir pas compris son essence. Il en est de même pour tous les rites initiatiques. Lorsque des “américains” sont venus en France en 1804, ils ont peu à peu modifié leurs rituels afin de les mettre en adéquation avec les rituels de la même époque qui étaient pratiqués en France et ces rituels aujourd’hui n’ont plus rien de commun avec ce qu’ils étaient à Charleston en 1801-1802. Le message en a été changé.
En fait, chaque être accomplissant une démarche initiatique devrait prendre l’engagement de transmettre ce qu’il a reçu de la façon qu’il l’a reçue, en l’état. C’est ce qui fait que, selon moi, la transmission est et doit rester immuable.